samedi 3 mai 2014

Un peu de Cambodge à Paris

Le balet royal du Cambodge était à la salle Pleyel pour une représentation du Reamker mise en scène par Norodom Buppha Devi (princesse royale à ses moments perdus).Le Reamker ou La gloire de Rama est le poème épique le plus populaire du Cambodge. Il a été rapporté dès le début de l'ère chrétienne par des voyageurs. La trame est proche du Ramayana indien dont il est la version khmérisée.  


La légende est organisée en 3 parties :
La première partie commence par présenter les principaux personnages, dont:
  • Préah Ream (Rama dans le Ramayana ), 
  • son frère Préah Lak, sa femme Neang Séda (Sita), 
  • Reap (Ravana), roi du royaume des géants le Lanka et ennemi mortel de Préah Ream qui cherche à séduire Neang Séda. 
  • Surpanakhar, la soeur de Reap qui cherche à séduire Préah Ream
  • Hanuman, le singe blanc, chef de l'armée des singes.
La deuxième partie narre cet exil ainsi que la guerre victorieuse de Préah Ream contre Reap.
Pour punir Surpanakhar d'avoir tenter de le séduire, Préah Lak, frère de Préah Ream, lui coupe la main et lui rase la tête. Pour se venger Surpanakhar attise la haine de son frère Reap contre Préah Ream en le rendant fou amoureux de son épouse Neang Séda. Un stratagème permet à Reap d'enlever Neang Séda et de l'emporter dans son royaume de Lanka.
Préah Ream déclare alors la guerre à Reap et, a terme de longs combats va l'emporter grâce à Hanuman.

La troisième partie raconte l'exil de Neang Séda ainsi qses relations conjugales et familiales difficiles.
Toujours suspicieux quant à la fidélité de sa femme la reine, Préah Ream ordonne à son frère Préah Lak d'exécuter Neang Séda par l'épée.
L'épée se transformera en guirlande au moment de s'abattre sur son cou. Préah Lak lui fait alors grâce de la vie et Neang Séda se réfugie chez un ermite, Eisei, chez qui elle donnera naissance à deux enfants de Préah Ream, Reamlak et Jupalak. Ils mettront Hanuman en déroute avant d'accepter de rejoindre le royaume d'Ayodhya. Préah Ream tente de convaincre Néang Séda de revenir, mais celle-ci est déterminée à ne rentrer que pour pleurer la mort de son mari qu'elle continue de chérir. Préah Ream lui fait alors croire être déjà mort de chagrin. Son épouse, se croyant veuve, revient alors et lui fait une déclaration d'amour devant sa supposée urne funéraire. Découvrant la supercherie, elle tente de s'enfuir et, sur sa prière, la terre s'ouvre et lui trace le chemin la conduisant jusqu'au royaume des Naga où elle est accueillie et vénérée comme la "divine Mère des divinités".

On le trouve raconté, entre autres, sur les frises d'Angkor Vat.
(Angkor Vat, août 2011)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

C'est à vous...